Il ne m’a fallu ni fleurs ni chansonNi cruel soupir ni cruelle attentePour baiser au sein mes brunes amantes :Il ne m’a fallu qu’un proche buisson.Elles sont tombées au creux des fougèresOffrant leur sourire et leurs doigts tremblantsEt j’ai dénudé leur gorge et leurs flancsSous ma bouche avide et ma main légère.J’ai pris en mes bras leur corps ingénu,Toujours ingénue est la chair nouvelle,Et j’ai déliré de les sentir bellesEt de maîtriser leurs reins blancs et nus.Oh ! jamais amours n’auront tant de charmesQue ceux-là cueillies dans l’orge ou le blé,Aux autres il faut prières et larmes,À ceux-là suffit un désir comblé…
Georges Vidal